
Eric Pastor Member Name
Associé principal et ingénieur

P. Stephen (Steve) Finn Member Name
Associé principal
Il est désormais possible d’assainir les propriétés contaminées aux États-Unis plus rapidement et à moindre coût, notamment grâce aux idées dégagées lors d’une consultation publique appuyée par Golder.
Tout a commencé en 1980. Conscient du besoin de rapidement décontaminer de nombreux sites fortement contaminés partout au pays, et ce, de manière efficace, le gouvernement des États-Unis a édicté la Comprehensive Environmental Response, Compensation, and Liability Act (loi complète sur l’intervention, la compensation et la responsabilité environnementale; CERCLA).
Ce programme, connu familièrement sous le nom de « Superfund » et administré par l’Environmental Protection Agency des États-Unis (EPA), avait comme but de prioriser la décontamination des sites considérés comme particulièrement problématiques et d’obliger les parties responsables à assumer les coûts. Il a grandement contribué à l’assainissement de nombreux sites parmi les plus contaminés aux États-Unis.
Des recommandations de Golder alignées sur les modifications de l’approche du Superfund
Environ 40 ans plus tard, l’EPA a senti le besoin de revoir le programme Superfund afin de le rendre plus efficace et mieux adapté aux besoins actuels.
On reprochait notamment au processus Superfund sa lenteur. Dans bien des cas, le choix de la meilleure méthode de réhabilitation prenait plus de dix ans. Les études de sites et négociations juridiques s’éternisent, alors que très peu de travaux de décontamination concrets ont été entrepris. Par conséquent, de nombreux sites du Superfund ne sont pas encore réhabilités à 100 %, malgré les efforts et les investissements déployés.
L’EPA a donc mis sur pied un groupe de travail responsable de solliciter l’opinion du public sur les points à améliorer, notamment quant à l’obtention rapide de résultats.
Grâce à leur expérience sur de nombreux sites contaminés aux États-Unis, les professionnels en environnement de Golder ont une compréhension approfondie du programme Superfund. Cette expérience leur a permis de réfléchir à des manières de modifier le programme pour favoriser de meilleurs résultats sur les plans environnemental et social, tout en accélérant le processus et, dans certains cas, en aidant les clients à réduire leurs coûts.
Davantage d’objectifs concrets pour la réhabilitation des eaux souterraines
Lorsque le groupe de travail de l’EPA a fait appel aux commentaires du public en 2017, Golder et ses clients ont saisi l’occasion pour formuler des recommandations précises et utiles concernant l’amélioration du programme.
La recommandation numéro 6 du groupe de travail intitulée « Provide Clarification to the Principles for Superfund Groundwater Restoration » (fournir des clarifications sur les principes de restauration de la nappe souterraine des sites du Superfund), qui reflète étroitement une suggestion de Golder, figure parmi les 42 recommandations du rapport Task Force Final Report publié le 9 septembre 2019.
Cette recommandation vise à assouplir les critères de décontamination des eaux souterraines, notamment en éliminant l’exigence actuelle du Superfund selon laquelle les concentrations dans l’eau souterraine doivent respecter les normes de qualité d’eau potable si l’eau souterraine sur le site n’est pas – et ne sera pas – utilisée comme eau potable.
Une disposition particulièrement intéressante est incluse à cet égard quant à l’utilisation bénéfique désignée : « […] si un État a mis en place un plan complet de protection des eaux souterraines approuvé par l’EPA (CSGWPP) ou d’autres normes codifiées sur les eaux souterraines qui respectent les critères réglementaires, ces normes régiront le processus de décontamination des eaux souterraines. »
Cette modification sert l’un des principaux objectifs de la refonte du programme Superfund : axer la réhabilitation sur ce qui est le plus important pour protéger la santé humaine et l’environnement. Pour donner suite à cette recommandation du groupe de travail, plusieurs groupes de responsables potentiels (Potentially Responsible Parties, PRP) de sites Superfund ont mandaté Golder pour collaborer avec l’EPA et les organismes de réglementation d’État afin de promouvoir et de soutenir l’élaboration d’un plan CSGWPP au Texas.
Les tâches accessibles d’abord
Au fil des ans, le programme Superfund a suscité les critiques puisque les travaux de réhabilitation étaient souvent retardés jusqu’à ce que la quasi-totalité des décisions soit prise.
Cependant, dans bien des cas, une mesure particulière peut être prise pour gérer les risques les plus importants : appliquer la règle 80/20, qui consiste à accomplir 80 % des tâches considérées comme accessibles, puis à réfléchir à un plan de match pour le 20 % restant. Dans certains cas, une fois que les principaux problèmes ont été résolus, l’atténuation naturelle – possiblement combinée à des processus durables comme la bioréhabilitation – suffit pour conclure l’assainissement du site.
Les récentes modifications apportées au programme Superfund permettent d’envisager l’application précoce de mesures de réhabilitation si celles-ci sont susceptibles d’apporter des bienfaits immédiats. Voilà qui concorde avec l’objectif de l’EPA quant à l’obtention de résultats bénéfiques dès que possible. Golder a participé à plusieurs projets décrits dans le rapport du groupe de travail comme études de cas réussies.
Un premier site admissible à la surveillance réduite grâce aux services de gestion de Golder
Dans son élan d’amélioration du programme Superfund, le groupe de travail de l’EPA avait comme priorité de simplifier et de réduire les coûts de réhabilitation lorsque possible, sans compromettre l’intégrité de l’environnement ni la sécurité du public.
C’est pourquoi l’EPA a réfléchi à des manières de reconnaître les projets de décontamination de site gérés avec une grande efficacité et menés par des entités dignes de confiance. La réduction de la surveillance sur les sites désignés comme « coopératifs » et « à performance élevée » permettrait, selon l’EPA, de consacrer davantage de ressources aux sites peu performants. Une telle mesure permettrait aussi de réduire considérablement les coûts de réhabilitation imputés aux responsables potentiels.
Golder a réussi à obtenir une mention de performance élevée pour ses travaux au U. S. Oil Recovery (USOR), un site du Superfund et ancien centre de recyclage et de gestion des déchets près de Houston (Texas) abandonné par son propriétaire et exploitant en 2010.
Un groupe de responsables potentiels, principalement composé de parties qui ont envoyé des matériaux à l’USOR, menait diverses activités de stabilisation et d’élimination en surface ainsi qu’une étude de réhabilitation et de faisabilité sur le site depuis 2011.
À titre de consultant responsable et de coordonnateur de projet du groupe, Golder était responsable d’effectuer les travaux de décontamination à un stade précoce. Ces travaux d’élimination ont joué un rôle vital pour prévenir des déversements importants sur le site lors de plusieurs tempêtes tropicales, dont l’ouragan Harvey en août 2017.
Pour souligner le travail proactif du groupe de responsables potentiels de l’USOR, en partie attribuable au leadership de Golder, l’EPA a désigné ce groupe comme premier responsable potentiel affichant des performances élevées selon les critères du groupe de travail du Superfund. Cette désignation de l’EPA fait en sorte que la surveillance du responsable potentiel peut être considérablement réduite, et ce, sans délai. Selon les indications de l’EPA, le Groupe peut s’attendre à une réduction de 75 % des coûts de surveillance de l’EPA sur le site.
Les modifications au programme Superfund, dont l’ajout d’objectifs concrets pour les eaux souterraines, la possibilité de mettre en place des mesures prioritaires dès le départ et la réduction des coûts potentielle pour les sites à performance élevée, permettront sans doute d’obtenir de meilleurs résultats dans de brefs délais lors de travaux de décontamination de sites partout aux États-Unis.