L’évaluation est souvent un outil très utile pour cerner les risques liés aux alkyles perfluorés et polyfluorés (connus collectivement sous le sigle PFAS) dans l’environnement en fonction des caractéristiques propres au site. Cela permet l’établissement, au besoin, de mesures correctives ou de gestion des risques axées sur la résolution des problèmes réels.
Golder a été mandatée pour procéder à une évaluation quantitative détaillée des risques à la santé humaine et l’environnement (appelée « évaluation des risques propres au site » ou ERPS) sur un site complexe.
Considérations relatives à l’hydrogéologie et à la faune sauvage
Golder a décelé des traces de PFAS sur d’anciens terrains d’entraînement à la lutte contre les incendies sur le site même ainsi que dans des zones en aval, y compris des cours d’eau de surface. L’équipe de Golder a constaté une hydrogéologie complexe, divers milieux touchés (p. ex. terre, sédiment, eau souterraine et eau de surface), de nombreuses voies d’exposition et de nombreux types de récepteurs sur le site.
Ces récepteurs comprenaient une section de terrain boisé exempt de dislocation considérée comme un microenvironnement soutenant un niveau élevé d’activité de la faune. Selon les résultats d’une évaluation de l’habitat et des espèces en péril, les récepteurs préoccupants examinés par l’ERPS étaient des récepteurs écologiques terrestres et aquatiques comme par exemple les oiseaux de proie. En ce qui concerne les récepteurs humains, les voies d’exposition telles que le contact direct avec la terre, l’inhalation de poussières et l’ingestion de poissons de rivière ont été prises en considération.
Le mandat de Golder consistait à effectuer une caractérisation du site et une évaluation des risques détaillées. Les résultats ont ensuite été utilisés pour mettre au point une stratégie de gestion des risques.
Modélisation de la chaîne alimentaire et données sur les tissus propres au site
Dans les animaux et les oiseaux, les PFAS ont tendance à se bioamplifier, c’est-à-dire que leur concentration augmente dans les organismes qui ingèrent d’autres plantes ou animaux dans lesquels les contaminants sont présents. Il était donc important de réaliser une modélisation conceptuelle du site qui comprenait les sources de contamination, les mécanismes de libération, le transport dans l’environnement, les milieux de séjour et les voies d’exposition de chaque groupe de récepteurs.
L’évaluation quantitative a compris une modélisation de la chaîne alimentaire des mammifères et des oiseaux. L’équipe a effectué une revue de la littérature pour déterminer les concentrations de base, les valeurs toxicologiques de référence (VTR) et les facteurs de transfert, puis évaluer les données toxicologiques disponibles. Un objectif principal du programme d’échantillonnage et d’analyse était de recueillir des données sur les tissus propres au site afin d’évaluer le potentiel de bioaccumulation et de transfert dans la chaîne alimentaire des PFAS. Par conséquent, l’équipe a échantillonné et analysé les PFAS dans les herbes, les baies, les vers de terre et les petits mammifères présents sur la terre ferme ainsi que les plantes aquatiques, les invertébrés benthiques, les gros et les petits poissons. Les données relatives aux PFAS dans les tissus de poissons ont aussi été utilisées pour la dérivation des critères des tissus de poissons visant à protéger la santé humaine relativement à la consommation du poisson.
La caractérisation des risques a été réalisée pour déterminer le potentiel d’effets négatifs sur les récepteurs, puis des niveaux cibles propres au site (NCPS) ont été établis afin de protéger ceux pour lesquels des risques ont été déterminés. Un plan de gestion et de réhabilitation a été élaboré pour remédier aux risques cernés par l’évaluation.
Après avoir produit des livrables de projet conformes aux exigences énoncées en matière de portée, de qualité, de budget et d’échéancier, Golder a été retenue pour toutes les phases subséquentes des travaux, notamment les relevés biologiques visant à évaluer la santé des récepteurs, l’examen préalable des mesures correctives, l’essai pilote ou au banc des options les plus prometteuses, comme les technologies novatrices, et le projet de réhabilitation de l’aire d’entraînement à la lutte contre les incendies.