Une équipe de Golder composée d’un géomorphologue, d’ingénieurs spécialistes des travaux maritimes et d’architectes paysagistes a conçu une digue vivante pour un client de la Colombie-Britannique (Canada) afin de soutenir la durabilité des collectivités côtières en créant des structures dynamiques de protection contre les inondations.
Les digues vivantes sont des systèmes de dunes et de plages qui imitent la nature et réagissent au changement de niveau de la mer. Il s’agit d’une solution de rechange économique pour la gestion des inondations côtières, préférable à l’accroissement progressif de la hauteur de digues statiques ou fixes. Les digues vivantes sont conçues pour se déplacer et se réparer d’elles-mêmes après avoir subi l’assaut de la marée haute et des vagues, la crête s’élevant naturellement lorsque la dune est modifiée une tempête. Les systèmes de ce type imitent les berges naturelles, qui changent au fil du temps en fonction du niveau de la mer, alors qu’une digue fixe ne peut que résister ou céder, sans pouvoir se réparer si elle cède.
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Le concept de digue vivante repose sur l’utilisation de matériaux mobiles ou qui peuvent changer avec le temps (p. ex. sable, gravier et graminées des dunes), plutôt que sur un enrochement statique. L’empreinte d’une digue vivante contient une surface écologiquement viable qui peut être colonisée par la flore et par la faune, ce qui permet à des écosystèmes décimés de se rétablir et de s’épanouir, car la conception donne lieu à la création d’un habitat qui offre une protection.
Il y a des milliers d’exemples de systèmes naturels de ce genre dans le monde, mais des digues artificielles vivantes ont été aménagées sur la côte du golfe du Mexique (États-Unis) et y ont enrayé l’impact des tempêtes, ce qui a permis de préserver et de restaurer les aires de nidification des tortues de mer. Les digues vivantes sont mises à l’essai aux Pays-Bas et au Danemark, avec restauration des écosystèmes côtiers de dunes et de marais, pour la protection contre les inondations. Le concept n’avait pas encore été appliqué dans le nord-ouest de l’Amérique du Nord, mais nous l’avons adapté pour les eaux septentrionales.
