Comme environ 87 % des 6,2 millions d’habitants de la Papouasie–Nouvelle-Guinée n’ont pas accès à l’électricité, un approvisionnement en énergie fiable et abordable est un important objectif de développement durable. Cependant, un projet de centrale hydroélectrique au fil de l’eau de 180 MW dans les Hautes-Terres orientales posait des défis environnementaux et sociaux complexes, à examiner attentivement dans le contexte de l’obtention des permis et de la conception du projet. Le client a embauché Golder pour étudier les impacts environnementaux et sociaux du projet, ainsi que les conditions géotechniques.
Le projet de la centrale Ramu 2 se trouve en aval des installations hydroélectriques Yonki (Ramu 1). L’eau sera retenue en aval de la centrale Ramu 1 dans un déversoir alimentant un cours d’eau souterrain de 8 km traversant la centrale électrique. Elle retournera dans le fleuve Ramu à environ 10 km en aval.
Afin de permettre aux collectivités de prendre des décisions éclairées concernant le projet, il était crucial de mobiliser rapidement les intervenants et le public. Nous avons installé notre équipe sur le site du projet, collaboré étroitement avec le client et tenu tous les intervenants au courant de l’avancement du projet. Nous avons ainsi gagné la confiance des communautés locales.
Au cours de notre évaluation, nous avons cerné des changements susceptibles de toucher l’écosystème aquatique du fleuve Ramu en raison de la construction et de l’exploitation du déversoir, de la structure de prise d’eau et de l’exutoire. Notre équipe a mis en œuvre des mesures de gestion et d’atténuation réfléchies et adéquates, y compris des modifications de la conception visant à faciliter le passage du poisson à travers le déversoir, ainsi qu’un plan de gestion de la qualité de l’eau à long terme pour la détection rapide des dépassements des valeurs recommandées.
Un autre risque du projet était la possibilité que de la roche extraite durant l’excavation et l’aménagement du tunnel s’acidifie en étant exposée à l’air et à l’eau, ce qui pourrait avoir des impacts environnementaux et sociaux négatifs. Notre plan de gestion prévoyait donc des analyses et une caractérisation de la roche constantes visant à surveiller la présence de matériau acidifiant.
La construction du projet allait surtout avoir des retombées sociales et économiques positives pour les communautés locales et pour la Papouasie–Nouvelle-Guinée. Il s’agissait notamment de répercussions positives sur l’économie locale découlant de la création d’emplois pendant la construction, des occasions d’affaires pour les entreprises locales et de la cohésion culturelle et sociale. Les infrastructures communautaires allaient être améliorées, grâce à un meilleur accès à l’eau, aux installations sanitaires, à l’électricité et aux soins de santé, ainsi qu’à de meilleures liaisons de transport.
En gagnant la confiance du client et des communautés, nous avons pu accélérer la collecte de données utiles et livrer une évaluation complète des retombées environnementales et sociales dans les délais prévus. Grâce à la mise en œuvre des mesures de gestion de la construction et de l’exploitation recommandées par Golder pour atténuer les impacts, l’achèvement du projet fera passer la capacité de production d’électricité de l’actuel complexe Yonki de 93 MW à environ 270 MW, afin qu’un nombre beaucoup plus grand de Papouans-Néo-Guinéens puisse profiter des avantages d’une électricité propre, fiable et abordable.