Un suivi, sur une période cinq ans, de la chèvre de montagne associé à la Passerelle des glaciers de Brewster dans le parc national de Jasper démontre clairement que l’évaluation environnementale de Golder a permis de bien identifier les impacts potentiels du projet et de proposer des mesures d’atténuation efficaces. Le projet a été réalisé et les chèvres de montagne y sont l’une des principales attractions.
En 2010, Brewster Travel Canada a proposé de réaménager le belvédère du canyon Sunwapta, sur la promenade des Glaciers du parc national de Jasper, pour en faire un nouveau lieu d’interprétation offrant aux visiteurs, quelles que soient leurs aptitudes, une expérience unique en montagne. L’aménagement comprenait la Passerelle des glaciers, une passerelle de 300 mètres au plancher de verre s’avançant sur près de 30 mètres au-dessus de la vallée Sunwapta. Golder a préparé pour ce projet l’évaluation environnementale exigée par la Loi canadienne sur l’évaluation environnementale.
Le parc national de Jasper fait partie du site du patrimoine mondial de l’UNESCO des montagnes Rocheuses et la réalisation d’un projet à l’intérieur du parc a posé des défis uniques exigeant une conception et des solutions de suivi novatrices pour permettre la compréhension et l’atténuation des effets négatifs potentiels du projet et, au final, faciliter l’approbation du projet.
La Passerelle des glaciers a suscité un grand intérêt de la part du public et a régulièrement fait les manchettes à l’échelle locale, nationale et internationale. L’un des principaux sujets de préoccupation était les répercussions possibles du projet sur la faune locale, particulièrement la chèvre de montagne (Oreamnos americanus) et le mouflon canadien (Ovis canadensis). De sérieuses considérations d’ordre écologique liées aux effets négatifs potentiels de la Passerelle des glaciers sur la faune faisaient en sorte qu’il y avait de forts risques que le projet ne soit pas approuvé. À ces défis s’ajoutait le manque de données spécifiques au site sur les chèvres et mouflons.
En s’appuyant sur son expertise en matière d’écologie et ses décennies d’expérience, Golder a élaboré une approche unique pour évaluer les répercussions potentielles du projet. À l’aide de caméras commandées à distance et d’observations sur le terrain, Golder a pu fournir de l’information sur la façon dont les chèvres de montagne et les mouflons canadiens occupaient le site et interagissaient avec les humains avant la réalisation du projet. En se fondant sur les résultats de grande qualité obtenus au cours de la première année de suivi, Golder a été en mesure de bien identifier les impacts potentiels de la Passerelle des glaciers et de modifier la conception du projet et le calendrier des travaux de construction afin de réduire au minimum les impacts du projet sur les chèvres et les mouflons.
L’engagement de Golder envers l’excellence technique a aidé Brewster à obtenir l’approbation nécessaire pour la construction de la passerelle au début de 2012, sous réserve qu’un programme de suivi soit mis en œuvre pendant cinq ans suivant la construction afin d’évaluer de façon approfondie les effets potentiels sur la faune et d’offrir des possibilités de gestion adaptative. Golder a effectué le suivi de l’occupation du terrain entourant la Passerelle des glaciers par la chèvre de montagne et le mouflon canadien pendant les travaux de construction et les trois premières années d’exploitation. Les résultats du suivi appuyaient les prévisions faites dans le cadre de l’évaluation environnementale de Golder et indiquaient que la Passerelle des glaciers n’avait pas d’incidence importante sur les habitudes de visite du site du mouflon canadien ou de la chèvre de montagne comparativement aux données pré-construction de 2011.
Golder a reçu en février 2014, pour l’évaluation environnementale et le projet de suivi de la Passerelle des glaciers, un prix d’excellence de Consulting Engineers of Alberta.